La SFC, Société Francophone de Chronobiologie, est née le 23 janvier 1969, date de la première Assemblée Générale de la Société. A cette époque, la SFC s’appelait le Groupe d’Etude des Rythmes Biologiques ou GERB. Le terme Société Francophone de Chronobiologie est apparu dans l’intitulé en 1986, après GERB et entre parenthèses ! Ce n’est qu’en 1998lors de la trentième Assemblée Générale que l’ordre des termes a été inversé.
Dès sa création, la SFC s’est voulue une société pluridisciplinaire, de langue française, consacrée à l’étude de tous les rythmes biologiques. Dans l’esprit des fondateurs de la Société, le terme de chronobiologie désignait avant tout l’étude de l’aspect temporel des phénomènes vivants dans ce qu’ils ont de répétitif. Elle privilégiait selon eux les techniques d’analyse des séries temporelles – à l’époque le cosinor essentiellement – au détriment d’une biologie plus générale s’intéressant aux origines de la rythmicité aussi bien qu’à ses caractéristiques statistiques. La banalisation du terme chronobiologie, son utilisation de plus en plus fréquente par les Sociétés étrangères, la synonymie qui s’est peu à peu installée, dans l’esprit des scientifiques de tous horizons et dans celui du grand public, entre rythme biologique et chronobiologie ont finalement poussé notre Société à changer de nom.
Le terme francophone date de l’époque où la prééminence de l’anglais n’était pas ce que l’on connaît aujourd’hui et où nombre de scientifiques étrangers communiquaient par oral et par écrit en français. De nombreux collègues suisses, belges, allemands ont figuré ou figurent au Conseil de la Société. A l’heure actuelle, la langue anglaise est utilisée, avec le français, pour les communications.
Pluridisciplinaire, la Société l’a toujours été et tient plus que jamais à le rester. Généraliste, ce caractère constitue l’une de ses originalités dans un environnement de plus en plus spécialisé. Elle regroupe en effet des chercheurs issus de domaines aussi divers que la biologie moléculaire, la médécine, la zoologie, la physiologie, la psychologie, la psychiatrie, l’agronomie, les sciences vétérinaires, la biochimie, etc. Pendant longtemps, elle a abrité en son sein un groupe consacré à la biologie théorique où l’étude du chaos, la notion de cycle limite, celle d’attracteur étaient régulièrement étudiées et exposées aux autres membres. A l’heure actuelle, le groupe a disparu mais des conférences continuent d’être données sur ces sujets. Ne manquent à l’appel que les sciences dites humaines regroupées dans une autre Société avec laquelle nous entretenons des rapports lointains mais cordiaux ! La pluridisciplinarité, (faut-il dire l’interdisciplinarité ?) constitue aux yeux de ses membres la richesse essentielle de la Société. Elle est inscrite dans les statuts qui précisent que la composition du Conseil doit refléter la diversité de la discipline et fixent le nombre des membres attribués à la biologie végétale et animale, à la médecine, à la psychologie, à la biologie théorique.
La SFC tient une réunion plénière tous les deux ans, à l’invitation d’un membre ou d’un groupe de membres. La réunion se tient généralement au printemps. Des réunions thématiques peuvent être organisées à la demande de commissions intéressées par tel ou tel domaine. Dès 2003, elle compte 290 membres à jour de leur cotisation. La Société a noué par ailleurs des liens avec les autres Sociétés européennes, en particulier l’ISC avec laquelle, à deux reprises, elle a tenu sa réunion annuelle.
Depuis Septembre 2005, la SFC est officiellement affiliée à la European Biological Rhythms Society (EBRS). En payant leur cotisation annuelle à la SFC, tout membre de la SFC devient automatiquement membre de la EBRS. Le bulletin de la EBRS (EBRS Newsletters) étant envoyé exclusivement par voie électronique, seuls les membres de la SFC nous ayant fourni une adresse e-mail valide recevront ce bulletin. Pour plus d’informations sur la EBRS, visiter son site web https://www.ebrs-online.org/
B. Canguilhem et E. Challet